Face à un paysage mondial en évolution rapide, la menace des maladies d’origine hydrique apparaît grande, soulignant l’urgence d’une surveillance renforcée et complète. Dans ce dernier article, intitulé « Renforcer la surveillance des agents pathogènes et de la résistance aux antimicrobiens par la surveillance de l'environnement en Afrique sub-saharienne : une enquête auprès des parties prenantes », les auteurs se sont penchés sur le réseau complexe des systèmes de surveillance des maladies infectieuses et de la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans trois sous-secteurs divers. Pays d'Afrique saharienne : Tanzanie, Burkina Faso et République démocratique du Congo (RDC).
Le document souligne le besoin urgent de renforcer les mesures actuelles de surveillance des maladies, en particulier dans le contexte de la surveillance des agents pathogènes d'origine hydrique et réémergents, ainsi que de la menace toujours croissante de la RAM.
Plusieurs pays africains, principalement la République démocratique du Congo, le Burundi et l'Ouganda, sont confrontés à des épidémies de variole du singe hautement transmissibles de clade Ib, ce qui a incité l'Organisation mondiale de la santé à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale. La maladie s'est propagée dans des plaques tournantes du voyage telles que Kinshasa, Bujumbura et Kampala, augmentant les risques de propagation internationale. Les efforts actuels d'atténuation se concentrent principalement sur les soins médicaux, les diagnostics, la vaccination et la prévention des infections, mais négligent la surveillance des eaux usées et de l'environnement (WES). La WES peut être efficace pour détecter les points chauds et permettre une réponse rapide grâce à une meilleure collecte de données et au séquençage génomique. Cet article de perspective passe en revue la dernière situation d'épidémie et préconise l'intégration de la WES dans les stratégies de réponse.