La réapparition du Mpox, une zoonose virale, a posé d'importants problèmes de santé publique en Afrique subsaharienne, en particulier en République démocratique du Congo (RDC). La maladie, causée par les clades Ia et Ib, a entraîné une augmentation alarmante du nombre de cas, en particulier en RDC, où des milliers d'infections suspectes et des centaines de décès ont été signalés. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à plus de 100 000 le nombre de cas et à plus de 200 le nombre de décès à ce jour. En réponse, le ministère de la santé de la RDC a déclaré une urgence de santé publique en avril 2024, et le CDC Afrique a suivi en août en désignant le Mpox comme une urgence de santé publique de sécurité continentale (PHECS). Peu après, le 14 août 2024, l'OMS a déclaré que le Mpox était une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC) en vertu du Règlement sanitaire international (2005), suscitant un effort mondial pour contenir l'épidémie et réduire son taux de mortalité.

La lutte contre la menace croissante que représente le Mpox s'inscrit dans les objectifs fondamentaux du consortium ODIN, dont la mission consiste à lutter contre les maladies infectieuses grâce à la surveillance génomique et à l'épidémiologie basée sur les eaux usées. Le projet ODIN, une initiative collaborative impliquant des partenaires africains et européens, est un projet de surveillance génomique opérant en Tanzanie, en RDC et au Burkina Faso qui a été fondé en juillet 2023 par le biais d'un programme EDCTP3 desanté mondiale (5 185 000 €). Le consortium rassemble des experts en épidémiologie, microbiologie, bio-informatique, technologie de l'eau et science environnementale, créant ainsi une plateforme optimale pour la recherche et le développement, le renforcement des capacités et les interventions de santé publique. En s'appuyant sur l'épidémiologie des eaux usées et la surveillance génomique, ODIN vise à fournir des informations qui soutiennent des modèles de santé publique durables dans toute l'Afrique subsaharienne.

En réponse à l'épidémie croissante de Mpox en RDC, le Global Health EDCTP3 a activé un mécanisme de financement d'urgence pour soutenir la recherche et l'innovation. En août 2024, l'Union européenne, par l'intermédiaire du Global Health EDCTP3, a accordé au consortium ODIN un montant supplémentaire de 1 378 272,50 € pour faire progresser la surveillance génomique et l'épidémiologie du Mpox à partir des eaux usées dans le cadre de l'initiative ODIN-Mpox. Ce financement permettra au consortium de renforcer ses recherches sur la présence et la propagation du virus Mpox dans l'environnement. Les connaissances acquises grâce à cette recherche guideront les mesures de santé publique telles que les campagnes de vaccination et l'allocation des ressources dans les zones à haut risque. En outre, l'initiative facilitera la détection précoce du virus Mpox dans les sources d'eau, ce qui permettra d'intervenir à temps pour prévenir la transmission du virus.

S'appuyant sur le succès du projet ODIN, ODIN-Mpox mettra en œuvre un système complet de surveillance génomique de l'eau visant à contenir l'épidémie de Mpox en RDC et dans les pays voisins. Le projet se concentrera sur l'identification des sous-lignées du virus Mpox ayant le plus grand impact sur les taux d'infection et sur leur intégration dans le contexte mondial afin de retracer leur origine et leur propagation. Ces données seront essentielles non seulement pour lutter contre l'épidémie actuelle, mais aussi pour contribuer aux stratégies mondiales de santé publique à long terme et à la préparation aux futures épidémies zoonotiques.

L'initiative ODIN-Mpox marque une avancée significative dans la lutte contre la crise du Mpox en Afrique subsaharienne et illustre la puissance de la surveillance génomique et de l'épidémiologie basée sur les eaux usées dans la lutte contre la propagation des maladies infectieuses. Grâce aux efforts combinés du consortium ODIN et au soutien de l'Union européenne, l'initiative vise à avoir un impact durable sur la santé publique dans la région.

Pour plus d'informations, veuillez contacter

L'équipe de communication du consortium ODIN

Courriel : odin@tghn2.org

Site web : https://odin-wsp.tghn.org/odin-mpox/

Rolf Lood, Université de Lund, Suède (coordinateur ; Rolf.Lood@med.lu.se)

Vivi Maketa, Université de Kinshasa, RDC (PI, responsable scientifique ; vivi.maketa@unikin.ac.cd)

Adriana Krolicka, NORCE, Norvège (PI ; adkr@norceresearch.no)

Tarja Pitkänen, Université d'Helsinki, Finlande (PI ; tarja.m.pitkanen@helsinki.fi)

Lennart Martens, VIB, Belgique (PI ; Lennart.Martens@UGent.be)

Bart Mesuere, Université de Gand, Belgique (PI ; Bart.Mesuere@UGent.be)

Trudie Lang, The Global Health Network, Université d'Oxford, Royaume-Uni (PI ; Trudie.Lang@ndm.ox.ac.uk)

Vito Baraka, NIMR, Tanzanie (PI ; Vitobaraka@gmail.com)

Marc Tahita, IRSS-DRCO, Burkina Faso (PI ; marctahita@yahoo.fr)

 

Annonce de la subvention ODIN-Mpox